Avant toute chose, je vous invite à lire le texte de Zamikoniel Zemakoniel "copyright et fictionkin" (
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien] ). En effet, il me semble que les deux sujets sont liés, bien que suffisamment différents pour que j'estime pertinent de créer un nouveau sujet (j'espère ne pas faire erreur).
Dans ce texte, Zamikoniel Zemakoniel exposait une théorie selon laquelle les mondes décris dans les fictions existaient déjà bel et bien avant le processus d'écriture et que les auteurs/autrices étaient davantage des scribes/messagers que des créateurs (je dis théorie, car bien que je sois de cet avis, aucune preuve ne peut le confirmer de façon tangible).
Si cette théorie est exacte, on peut alors se demander si l'auteur/autrice d'une oeuvre a retranscrit le monde dont il/elle parle de façon fidèle.
Dans mon cas, mes ressentis et souvenirs ne collent pas à 100% à mon canon. Cela a longtemps été une source de doute pour moi.
Avais-je imaginé tout ça? Était-ce une façon de m'approprier inconsciemment ce monde fictif? Peut être.
L'existence du multivers pouvait-elle justifier ces différences? Plus que possible.
Puis j'ai réalisé une chose: mon canon d'origine était un jeu vidéo. Quoi de plus normal que le monde décris le soit façon "jeu vidéo" ?
Je me suis alors posé la question suivante:
Quel est l'influence du média utilisé sur la retranscription du monde "fictif" ?Je ne suis pas très forte pour écrire des textes explicite sans m'appuyer sur des exemples. Par conséquent, la encore, je parlerai de mon monde. Mais cela peut s'appliquer à tout les univers.
Dans un premier temps, parlons un peu des "personnages".
Dans le jeu fire emblem fates, il y a environ 70 personnages jouables + des PNJ + amiibo. Ça fait beaucoup. Difficile alors de prendre le temps de tous développer de façon complexes.
Le joueur doit pouvoir immédiatement identifier les caractéristiques de chaque protagonistes. Par conséquent, les traits sont grossis, souvent à l'extrème. Et on se retrouve face à une armée de personnages stéréotypés et caricaturaux (la tsundere, le séducteur, la psychopathe, le samuraï, etc.). Les antagonistes ne sont rien d'autre que "méchants", le caractère des différentes "unités" ne se résume qu'à un ou deux mots et tout est très exagéré... C'est vraiment dommage. Ils sont tellement plus complexes et intéressants dans mes souvenirs. Cela dit, il est quasiment impossible de tout détailler dans un jeu, d'autant plus qu'il s'agit d'un jeu "tactique" donc le développement de la personnalité des personnages n'est pas la priorité.
D'ailleurs, il en va de même pour le design des personnages. Pour résumer, je dirais : "Charlotte" :shock: (si vous ne connaissez pas, faite un tour sur Google image). Outre le fait que sont caractère soit une caricature de caricature, franchement, vous avez déjà vu quelqu'un aller se battre en première ligne en sous-vêtements ?! (Bon, à part les gaulois peut être, mais ça compte pas)
D'après mes souvenirs (et de l'image qu'il me reste d'elle), Charlotte était une femme intelligente (oui, oui) forte, et un tantinet provocatrice. (Ça m'ennuie de ne la résumer qu'à ça, mais si je devais vous faire une description complète de chaque "personnage", on serait pas couché). Le problème, c'est que, dans l'univers des jeux vidéos, les personnages féminins sont souvent hyper-sexualisés. Les tenue sexy sont (presque) la norme. Alors comment retranscrire une femme provocatrice dans ce type de média? Ben, on la met à poil et on lui donne des poses explicites... Lamentable. (Ne me frappez pas!!!)
Bon, le fan service joue aussi un rôle là dedant. Mais ça, je n'en parlerais pas parce que ça me met vraiment en rogne! :evil: :evil: (pauvre Camilla...
)
Les femmes ne sont pas comme ça dans mon monde!!!
Passons maintenant à l'histoire (sinon je vais m'énerver toute seule).
L'histoire elle aussi est simplifié. Et c'est tout à fait normal. Le joueur doit pouvoir suivre l'intrigue, comprendre tout les évènements, etc. Et ce, sans rien connaître du monde dont on lui parle. Il faut donc faire simple, pour ne pas le perdre.
De plus, tout l'intérêt des jeux fire emblem vient des batailles (c'est un peu le but du jeu en fait, trouver la bonne tactique, etc.). L'histoire n'est donc au final qu'une succession de combats plus ou moins pertinents (les enjeux de certaines annexes laissent à désirer selon moi). Je n'ai pas le souvenirs d'avoir participé à autant de batailles (mais là, c'est peut être ma mémoire qui flanche).
De plus, toutes les confrontations se soldent par la victoire du joueur (ben oui, c'est le but du jeu). L'issue de ces combats est parfois différente dans ma mémoire. Je me rappelle même avoir connu une ou deux défaites... Et certaines choses ne se sont pas du tout déroulées de la même manière, mais ça aurait sans doute été trop complexe de tout retranscrire fidèlement.
Je vais passé sur les choses évidente (nombre de combantants, statistiques, etc.) sinon ce texte n'en finirai plus. Hum... D'ailleurs je vais peut être m'arrêter là. Raah, à chaque fois que suis lancée, c'est la même chose, on ne m'arrête plus!!!
(Je tien a rappeler que ce que je dis de mon monde est basé sur mon expérience personnelle et mes ressentis et que ça n'invalide en rien la vision d'un autre fictionkin de fire emblem fates qui aurait un sentiment sur tout ça différent du mien.)
(Je voudrais aussi préciser que si je m'énerve un peu parfois, je n'ai absolument rien contre fire emblem ou ses développeurs. Bien au contraire.)
Bref... Tout ça pour dire tout simplement que les codes médiatiques influent sur la façon dont les auteurs retranscrivent le monde qu'ils décrivent (que ce soit dans les jeux, les films, les romans, etc.) et que par conséquent, certaines choses peuvent être différentes du monde d'origine. (J'aurais peut être dû me contenter de ça?) :scratch: :P