Certaines personnes fictionkin regardent leur auteur ou autrice comme si c'était un dieu ou une déesse. D'autres pensent que c'est une sorte d'intrusion dans la vie privée. Pour moi, ce n'est rien de tout ça.
En fait, je n'aime Walter Moers ni plus ni moins que les autres auteurs et autrices de mon « top dix ». Il n'est même pas à la première place. Certes c'est un excellent auteur. Mais ce n'est pas mon préféré. Il aurait pu être mon auteur favoris, si je l'avais lu plus tôt dans ma vie – avant Peter Beagle – ou si Ensel und Krete était traduit dans une langue que je comprends (l'histoire de se livre se déroule dans ma Forêt) ou encore s'il avait écrit un livre sur mon peuple.
C'est difficile de parler d'une personne que je n'ai jamais rencontrée et qui, de plus, fait profil bas sur tous les réseaux sociaux et en public au point que personne ne sait plus à quoi il ressemble. Il est prudent et discret. Je le comprends.
Je ne me sens pas connecté-e à la personne de Walter Moers mais à l'univers décrit dans ses livres. Pour moi, l'auteur est optionnel. C'est juste un canal. Un instrument par lequel les choses arrivent. Tant mieux pour lui s'il peut en vivre, mais moi cela me passe un peu par-dessus la tête. D'une certaine façon, je me fiche pas mal de qui est mon auteur, du moment qu'il continue d'écrire et que je puisse continuer à lire les aventures d'autres membres de mon monde. Avoir des nouvelles de la Maison, en quelque sorte.
La personne de l'auteur n'est pas importante pour moi. Je ne m'intéresse qu'à son travail.